Des animaux laissés pour compte dans la crise
économique espagnole : aidons à les sauver !
Des animaux prisonniers politiques*, ça existe
!
Ça se
passe sur la Costal Tropical (Costa Tropical) en pleine faillite
*Prisonniers de la mégalomanie d'un homme
politique...
Un hippopotame dans une baignoire sur une montagne
andalouse !
Des zèbres et des dromadaires tributaires d'une crête
rocheuse !
Des chevaux de
Przewalski de la steppe
mongole et des bisons des grandes plaines agrippés à un flanc abrupt
!
Des wallabies coincés au fond d'un ravin
!
Des porcs-épics sur du ciment brut
!
Des loups blanc de l'Arctique en plein soleil
méditerranéen !
Des ours devenus fous dans des culs de basse fosse
!
Etc. Il y avait un élan, il a disparu
!
Telles sont quelques-unes des espèces en souffrance et oubliées au
sein d’un parc zoologique du bout de l’Europe, celui de la Peña Escrita
(Almuñecar, Espagne) : http://www.pescrita.es/
Quels
conseillers scientifiques ont bien pu présider à de telles horreurs ? À quoi
servent les zoologistes écocrates ? À entériner les pires folies des petits
magnats de la politique ?
Le
pouvoir rend dingue, parfois même fou à lier et aux dépends ruineux de ceux qui
vous ont démocratiquement élus et confier la caisse. L'observation vaut pour
tous les pouvoirs, du président d'une Chine à un chef de rayon en passant par le
maire d'un village sans prétention.
Ce fut
le cas de Juan Carlos Benavides, ancien maire d'Almuñecar, ville andalouse
littorale de la Province espagnole de Grenade, où les revenus du tourisme de
masse et de la production de fruits subtropicaux pouvaient favoriser les pires
égarements.
D'une
telle fièvre naquit en 1997 le plus étrange et incongru parc animalier qui soit,
érigé au sommet d'une montagne aride et d'accès quasi impossible, projet très
hasardeux que réalisa à grand prix Juan Carlos Benavides et ruine économique
dont hérita la nouvelle équipe municipale.
Le
projet tout aussi idiot que faramineux coûta 30 millions d'euros, auxquels il faut ajouter les pertes
annuelles de plusieurs centaines de milliers d'euros survenues depuis
l’inauguration du fiasco. Trop drôle : le sieur Benavides reçu en 2010 un prix
national de l'environnement, sans doute pour avoir installé un hippopotame dans
un cloaque putride, des loups arctiques en pleine canicule et des dromadaires au
sommet d'une montagne squelettique. Des douze employés nécessaires au
fonctionnement du parc, deux seuls sont encore en fonction et font ce qu’ils
peuvent avec de moins en moins de moyens.
Ça et
là annoncé pompeusement comme parc écologique, réserve zoologique, paysage
naturelle, refuge de biodiversité et autres appellations relevant du markéting
vert mensonger, le parc animalier de la Peña Escrita n'est qu'une piètre
ménagerie inhospitalière et perchée en haut d’un massif rocheux, où les détenus,
pour la plupart déportés de lointains horizons, grillent sous les ardeurs du
soleil andalou.
On
sait que dans les années 1980, l'Espagne promulgua une réglementation de la
conservation de la Nature extrémiste et surréaliste (telle celle 4/1989 du 27
mars interdisant de tuer un diptère sans autorisation préalable, marrant au pays
de la corrida !), mais qui n’a nullement freiné la propension du pays à tout
détruire inexorablement, et ce, pour cause de développement jusqu'à l'explosion
toute récente de la bulle économico-immobilière qui fait qu'on a saccagé pour
rien. Enfin, pas pour rien, mais pour le plus grand profit de certains. Soit dit
en passant, la dite conservation ne fut qu'à dessein environnementaliste, le
respect et la protection animales demeurant la dernière roue de la charrette
anthropocentriste. Comme partout, l'esprit n'est pas l'écocentrisme, peu s'en
faut.
Dans un tel délire, on ne se demande pas
comment un tel projet abracadabrantesque a pu bénéficier des autorisations
d'ouverture... Depuis, suite aux plaintes de groupes écologistes et aux
contrôles de la Délégation régionale de l'environnement, la municipalité ploie
sous les procès et les contraventions relatives aux infractions de détention,
concernant entre autres une vingtaine d'enclos inappropriés, avec une menace de
fermeture, laquelle ne résoudra nullement le cas des loups blancs, des tigres de
Sibérie et des chevaux de Przewalski dont, apparemment, personne ne
veut.
Aujourd'hui que la carence en visiteurs a démotivé l'esprit de
l'entreprise jusqu'à induire l'accès gratuit au binz au profit des trois
derniers visiteurs en mal d'incohérence récréative, cette prison zoologique
surréaliste coûte annuellement quelque 350.000 euros d'entretien à la commune,
et donc aux citoyens.
IL FAUT SAUVER CES ANIMAUX
!
Dans un souci pratique de liquidation, trois groupes d'animaux peuvent
être distingués
:
-
Ceux que l'on pourrait relâcher de suite et sans hésiter car les conditions naturelles des alentours très sauvages de la Sierra de Almijara pourraient assurer leur survie. Il s'agit, par exemple, de rapaces locaux encagés (Grand duc, faucon pèlerin...), des loups ibériques, des bouquetins et de quelques autres. Pourquoi laisser des loups et les sangliers tourner inlassablement en rond dans leurs misérables enclos alors que leur liberté n’est qu’à deux pas ?
-
Ceux qu'il semble aisé à céder pour qu'ils continuent leur pauvre vie en de meilleurs conditions, comme les dromadaires, les lamas, les autruches, les émeus, les nandous, des wallabies, les porcs-épics et
bien d'autres...
-
Ceux enfin qu'on ne peut relâcher, tant pour des raisons bioclimatiques que légales : ils sont protégés par des lois nationales et les conventions internationales d'usages, notamment de Berne et de Washington (CITES), et ne peuvent être (normalement) ni vendus, ni euthanasiés, seulement cédés à d'autres parcs. On se demande alors ce qu'il adviendrait si la municipalité n'avait plus les moyens de veiller sur leur sort et de les nourrir, ce qui pourrait bien advenir ! Il s'agit notamment des tigres de Sibérie, des lions, des ours bruns, des bisons, des chevaux de Przewalski, des loups blancs de l'Arctique, de l'hippopotame, des buses de Harris... Pourquoi donc laisser plus longtemps les buses de Harris se jeter désespérément sur les grilles de leur trop petite volière, les bisons et les chevaux de Mongolie en état de prostration dans le recoin d’un biotope inadapté, les félins et les ours atteints de ce balancement répétitif, sorte de cri silencieux que les spécialistes nomment justement “tic de l’ours” ? Pour la joie de visiteurs qu’on attend en vain depuis 15 ans et qui ne viendront pas ? Notre société passe sur la souffrance animale lorsqu’elle est rentable, c’est immonde. Mais lorsqu’elle est gratuite : c’est deux fois immonde.
C'est surtout pour le destin de ces espèces aux conditions si malheureuses de détention que nous lançons cette alerte de la dernière chance. -
Ces
animaux souffrent gravement et depuis trop longtemps
de leurs conditions de captivité totalement contre-nature, dans des
habitats écologiquement inadéquats à leur éthologie et à leurs dotations
anatomiques, ce qui est en grave contravention avec certaines clauses
principielles de la réglementation européenne des parcs animaliers (directive
1999/22/CE du 29 mars) et la loi espagnole sur
la conservation des espèces sauvages dans les zoos (loi 31/2003 du 27 octobre), laquelle énonce expressément :
a) Que le logement des animaux doit se faire dans des conditions qui permettent la satisfaction de leurs besoins biologiques ;
b) Qu'il faut s'assurer que les installations se situent dans un environnement idoine afin de diversifier les modes de comportement propres aux espèces pour interagir avec leur environnement, garantir l'amélioration de leur bien-être, donc leur capacité de survie et de reproduction.
Ces obligations (et bien d'autres) ne sont absolument pas respectées au sein du Parc zoologique de la Peña Escrita
a) Que le logement des animaux doit se faire dans des conditions qui permettent la satisfaction de leurs besoins biologiques ;
b) Qu'il faut s'assurer que les installations se situent dans un environnement idoine afin de diversifier les modes de comportement propres aux espèces pour interagir avec leur environnement, garantir l'amélioration de leur bien-être, donc leur capacité de survie et de reproduction.
Ces obligations (et bien d'autres) ne sont absolument pas respectées au sein du Parc zoologique de la Peña Escrita
On vous serait reconnaissants de faire un maximum de buzz pour
trouver à reloger ces animaux.
Diffusez cette alerte, communiquez, contactez toutes les filières
concernées, tous les grands refuges, les sanctuaires, les parcs européens
susceptibles de les accueillir dans les meilleures conditions possibles. Ce doit
être envisageable, non ?
Puisqu'en ce monde tout est comptable, il semblerait n'y avoir que les
frais de transport à décaisser pour qu'un parc d’animaux en semi-liberté puisse
s'approprier des représentants d'espèces pour la plupart de valeur, c'est donc
une bonne affaire. En Espagne, bien peu de zoos se sont montrés intéressés, le
dernier fut celui de Jerez (Cadix) où finit ses jours un tigre blanc transfuge
de la Peña Escrita et celui de Madrid ayant accepté les zèbres qui ont ainsi pu
quitter le pic montagneux où un projet démoniaque les avait séquestrés “en
liberté”.
Pour tout renseignement, liste et fiches précises des animaux, et,
espérons-le des solutions au cas par cas, merci de nous contacter.
Nous transmettrons à Madame Trinidad Herrera, la nouvelle mairesse
de la ville d'Almuñecar et à Luis Aragón, conseiller municipal chargé de
l'environnement.
Le souhait de
l'actuelle municipalité est de pouvoir se débarrasser des animaux dont la
présence est ici illogique et de parvenir à privatiser le parc tout en le
recyclant dans la stricte faune locale.
À toutes et à tous qui avez du cœur : merci pour votre contribution. La
moindre piste pourra être précieuse.
Frédérique Courtin & Michel Tarrier
34-633.498.874
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